A SION, DIDIER THOLOT NE VEUT PAS êTRE «LE ROI DES CONS»

Au moment d’accueillir Wil ce vendredi, le club valaisan doit surmonter sa déception de la Coupe. Son coach a quatre matches, peut-être moins, pour aller chercher une promotion qui récompenserait son magnifique travail.

Pour Sion, qui ne s’est jamais trouvé aussi proche de retrouver la Super League, il y a d’abord une déception, immense, à évacuer. Privé de Wankdorf (et de savoureuses retrouvailles face à Servette) le 2 juin, le leader de Challenge League n’aurait rien à gagner à ressasser trop longtemps les images de sa cruelle élimination voici six jours. Parce qu’il y a une promotion à aller décrocher, avec quatre matches, peut-être moins, qui seront autant de finales.

Au moment de décortiquer l’enjeu de ce duel à distance avec le FC Thoune, il convient de rappeler d’où l’on part. Alors qu’il reste 12 unités en jeu, Sion possède 3 points d’avance sur les Bernois, même quatre si l’on considère une différence de buts qui lui est nettement favorable (+39 contre +22). En cas d’égalité le 20 mai prochain, c’est bien ce point-là du règlement qui fera la différence – et en aucun cas les confrontations directes, tant mieux pour Sion.

Le calendrier montre que Sion disputera deux matches consécutifs à l’extérieur (à Aarau et à Bellinzone) dans le même temps où le FC Thoune évoluera deux fois d’affilée à la Stokhorn Arena. Dans la bataille pour la promotion directe, les deux rivaux affronteront aussi l’un et l’autre Wil et Schaffhouse.

Dans le meilleur des cas, le club valaisan, en gagnant ses deux prochains matches, pourrait être promu sans jouer le 11 mai, suivant le résultat de Thoune contre Schaffhouse à domicile. Dans un autre scénario, Sion pourrait même s’autoriser une défaite à condition de ne pas se louper dans ses trois autres rendez-vous. Tout cela relève encore du sport-fiction.

Garder la même intensité

Pour l’instant, seule compte la réception ce vendredi (20h15) de ce FC Wil contre lequel le club valaisan avait livré l’automne passé l’une de ses prestations les plus abouties du championnat (3-0).

«Quelque chose de très beau peut encore nous attendre d’ici à la fin de la saison»

S’il soutenait la démarche de Christian Constantin de se battre à corps perdu pour faire rejouer la demi-finale – «Il défend son club et il a la raison de le faire par rapport à ce qui s’est passé, basta» – , Didier Tholot préfère se concentrer sur le terrain. Ce qui ne l’empêche nullement d’être toujours habité par les circonstances du match perdu contre Lugano, ce qu’il a convenu ce jeudi lors du traditionnel point presse à Riddes.

«Tourner la page de ce match-là serait une erreur, car il nous a montré que nous étions au niveau de la meilleure équipe du pays depuis six mois, devait ainsi confier le coach du FC Sion au micro de Rhône FM. Même si les rencontres qui nous attendent maintenant ne susciteront peut-être pas le même engouement, nous ne devons pas redescendre notre curseur. Quelque chose de très beau peut encore nous attendre d'ici à la fin de la saison.»

Le public comme précieux allié

Au moment de l’emballage final, le technicien français sait aussi qu’il peut compter sur l’aide d’un précieux allié, ce public de Tourbillon qui s’identifie pleinement dans les valeurs de travail et d’engagement de ce FC Sion estampillé Didier Tholot. «Avoir reconnecté le FC Sion à son public est ma plus grande fierté… pour l’instant.»

A Tourbillon, chacun sait ce qu’il convient de faire afin que Sion ne se retrouve pas pomme avec le bour. Son entraîneur ne s’en cache pas, étant même le premier à savoir de quoi il en retourne. «J'ai quatre matches devant moi pour ne pas être le roi des cons à la fin de la saison!»

Traduction: pour Sion, hors de question de lambiner en chemin. Le club valaisan n’est plus qu’à 360 minutes, voire peut-être moins, de pouvoir fêter son retour dans l’élite. Un retour parfait qu’il devrait pour beaucoup à Didier Tholot, à l’origine d’un spectaculaire renouveau.

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