COMMENTAIRE: BRAVO ET HONTE à L’ASF

L’Association suisse se donne les moyens de mettre de l’ordre dans ses compétitions masculines et ferme les yeux sur les dérapages de ses matches féminins.

L’Association Suisse de Football (ASF) est-elle sexiste?

Les faits récents laissent en tout cas supposer qu’elle se soucie autant de son football féminin que des péripéties du championnat du Zimbabwe.

Le 20 avril, en finale de la Coupe de Suisse perdue contre Servette Chênois (3-2), Imke Wübbenhorst, l’entraîneure des Young Boys, effectue deux bras d’honneur pour se plaindre d’une décision arbitrale.

Piscine ou apéro

La réaction de la Commission de contrôle et de discipline (CCD) de l’ASF? Que pouic. Peut-être que le juge de piquet avait piscine, ou apéro, ou les deux, ce soir-là.

Le 27 avril, en demi-finale de la Coupe de Suisse masculine perdue contre Lugano (0-2), Barthélémy Constantin, le directeur sportif du FC Sion, insulte le directeur de jeu après le coup de sifflet final, selon la CDD.

La sanction? Quatre parties de suspension. Une sentence qui repose sur le rapport dont disposait la Commission et que nous ne sommes pas en mesure de confirmer.

Le 28 avril, au même stade de la compétition, des «supporters» de Servette balancent des fumigènes dans une tribune du stade de Winterthour après la qualification grenat (0-1).

La peine imposée par la CDD? Une amende de 40’000 francs et une fermeture de secteur avec sursis pour un match de Coupe à domicile. Il faudrait être de très mauvaise foi pour ne pas penser que la CDD a (bien) fait son travail.

Impression de «je-m'en-foutisme»

Mais pourquoi ce «je-m’en-foutisme» quand il s’agit de traiter des dossiers délicats dans le football féminin?

Lorsqu’on compare cette attitude avec les efforts déployés pour cadrer le foot masculin, on ne peut qu’arriver à un constat.

L’ASF délivre un très mauvais message à ses sections féminines. Car il y a une évidente inégalité de traitement.

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