NOVAK DJOKOVIC, UN GRAND MéNAGE QUI INTERPELLE

Depuis une année et demie, le Serbe a vu partir plusieurs cadres historiques de son équipe. Dernier en date, son préparateur physique.

À quoi joue Novak Djokovic? C’est la question qui tourmente les fans de «Nole» depuis plusieurs mois, alors que le Serbe de 36 ans a annoncé mardi soir le départ d’un nouvel homme fort de sa carrière, son préparateur physique italien Marco Panichi.

« Grande Marco, quelles années extraordinaires de collaboration nous avons eues. Nous avons atteint le sommet, gagné des titres, battu des records. Mais surtout, j’ai apprécié nos journées d’entraînement les plus «ordinaires» dans le gymnase et en dehors. Des heures interminables d’entraînement et de rires qui m’ont permis de me sentir super motivé pour me préparer au succès, a écrit le plus vieux No 1 mondial de l’histoire sur Instagram.

Si changer de coach fitness n’a rien d’anormal pour un sportif d’élite, c’est plus l’enchaînement des annonces chez «Nole» qui laisse songeur. En un année et demie, l’enfant de Belgrade s’est séparé de son physio Ulises Badio, son agent de longue date Edoardo Artaldi, sa cheffe de communication Elena Cappellaro, et enfin l’entraîneur avec qui il a remporté 12 de ses 24 titres du Grand Chelem, Goran Ivanisevic. Un changement intervenu après un revers prématuré cet hiver au 3e tour d’Indian Wells.

«Nous avons atteint un certain niveau de saturation: je me suis lassé de lui et lui s’est lassé de moi, a dit le technicien croate au média serbe Sport Klub début avril. Deux jours plus tard, à Monte-Carlo, Novak Djokovic résumait. «On a tous les deux senti qu’on avait donné le maximum. C’était le moment de changer.»

Cette vague de départs en année olympique, le seul titre qu’il lui manque, interpelle. Sa garde rapprochée a-t-elle payé sur ce début d’année des résultats en déca des attentes, dont la défaite contre Jannik Sinner à l’Open d’Australie? A-t-elle senti une certaine lassitude gagner le No 1 mondial, lui qui ne cache plus ses difficultés à quitter sa famille? Est-ce «Djoko» qui veut simplement s’offrir un vent de fraîcheur pour donner un autre souffle à sa fin de carrière?

Il y a peut-être un peu de tout ça. Dans l’interview qu’il a donnée à Sport Klub, Ivanisevic a laissé entendre que la défaite en finale contre Carlos Alcaraz l’été passé à Wimbledon avait beaucoup affecté Djokovic et déclenché la fin de leur collaboration. Absent du Masters de Madrid, il doit faire son retour à Rome (8-19 mai). Et les nouvelles têtes dans son «box» seront scrutées de près.

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