«ON A 67 POINTS»: DIDIER THOLOT CALME LE JEU APRèS LA DéFAITE à THOUNE

Inquiet, Didier Tholot? Agacé par la performance de son équipe après la pause, sans doute. Mais l'entraîneur du FC Sion ne veut pas s'affoler: la position de son équipe reste appréciable et il ne veut surtout pas se mettre à paniquer.

Reto Ziegler espérait gagner à la Stockhorn-Arena lundi pour lancer quelques cris de joie qui auraient fait écho à ceux des joueurs et du staff du FC Thoune à Tourbillon voilà quelques semaines. Hélas pour le capitaine valaisan, c'est la mine triste qu'il est retourné aux vestiaires après les 90 minutes: pour la troisième fois en quatre rencontres, le FC Thoune l'a emporté face au FC Sion cette saison!

Un point en quatre matches contre Thoune

«On n'a pris qu'un point en quatre matches contre eux, c'est trop peu», admettait sans peine le capitaine sédunois, lequel veut «vite mettre de côté ce moment difficile» et préférait se raccrocher au positif. «Ils n'ont pas eu énormément d'occasions, ils ont été efficaces. Mais c'est vrai que nous, on ne s'est pas créées assez de chances de marquer», reconnaissait Reto Ziegler.

Le FC Sion s'est donc incliné 1-0 à Thoune lundi. Et voilà la course à la Super League relancée, puisque les joueurs de Mauro Lustrinelli reviennent à quatre points des Valaisans, avec un match en plus à disputer, samedi à Nyon. 

«On va voir ce qu'ils vont faire là-bas», glissait Didier Tholot, qui jettera sans doute un oeil au résultat de cette rencontre, quelques minutes avant d'affronter Lugano en Coupe de Suisse. Une bonne nouvelle venue de Colovray lui donnerait le sourire, de même qu'aux supporters du FC Sion, qui n'auront cependant pas besoin d'une victoire du Stade Nyonnais pour être chauffés à blanc avant cette demi-finale si attendue.

«Aujourd'hui, ça m'emmerde de parler de Lugano», relevait toutefois Didier Tholot, lequel avait encore les pieds et la tête bien à la Stockhorn-Arena. «Il faut être conscient qu'on n'a pas été au rendez-vous les 90 minutes», grinçait-il.

La blessure de Kevin Bua a changé la dynamique du match

Si Sion a bien débuté le match, la blessure de Kevin Bua a posé un vrai problème. «Sur les vingt premières minutes, on est plutôt cohérents, on a plus d'occasions. Après, on en a beaucoup moins. Mais voilà, c'est comme ça, c'est le football. Il va falloir s'adapter et trouver des solutions. Kevin, c'est un joueur important. Maintenant, dans une saison, il y a toujours des coups du sort. Il va falloir s'adapter. Très vite.»

Si la sortie du milieu de terrain genevois a été très préjudiciable pour le FC Sion, elle n'explique quand même pas l'apathie vue en deuxième période. «Nous n'avons pas été bons après la pause», reconnaissait Didier Tholot.

«J'avais dit déjà que les matches contre eux se jouaient sur des détails. Aujourd'hui, ils ne sont pas pour nous. On n'a pas su faire en sorte qu'ils soient pour nous. On doit marquer les premiers et si on le fait, ce n'est pas du tout le même match. Alors voilà, on a perdu. On sera au coude à coude jusqu'à la fin.»

Si Didier Tholot, fidèle à lui-même, n'a pas critiqué ses joueurs nommément, il a tout de même été déçu par certaines prestations individuelles. «Aujourd'hui, chacun a une responsabilité. Chacun, sur cette fin de saison, joue une partie de son CV, une partie de son avenir. On n'a pas été bons en deuxième période, mais il ne faut pas tout jeter non plus. Ce qu'on a fait, on l'a bien fait. On a 67 points. Oui, on a perdu contre eux, comme trois fois depuis le début de la saison, mais on est devant, et on mérite d'être là, vu qu'on a gagné ces points», a-t-il rappelé.

Ali Kabacalman était ménagé au coup d'envoi

Interrogé sur son choix d'associer Kevin Bua à Baltazar au début de match, plutôt que d'opter pour son traditionnel milieu de terrain plus joueur composé de Kevin Bua et d'Ali Kabacalman, Didier Tholot a expliqué qu'il s'agissait d'un choix de gestion plutôt que de technique pure. «Ali a joué beaucoup de matches et il a fini avec des crampes très récemment. L'idée, c'était aussi d'avoir un plan pour le ménager en début de match et pour le faire terminer la rencontre. Ca ne s'est pas passé comme ça.»

Alors, inquiet, Didier Tholot? Sans aucun doute agacé par la deuxième période de ses hommes, mais le technicien reste dans son rôle, en tout cas en public: celui de rassembleur et de garant d'une certaine sérénité. Mais il fait peu de doute que dans le secret de son bureau au centre d'entraînement de Riddes, certaines mises au point seront effectuées les prochains jours. Il le sait mieux que personne: si une personne doit rester calme et diffuser de la confiance, c'est bien lui. Intelligent et pragmatique, il ne sortira pas de cette posture.

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